Une séance de travail a réuni le vendredi 20 mars 2020 au siège de la Commission Nationale des Droits Humains, le Président de l’Institution Pr. Khalid Ikhiri et Son Excellence, Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre du Pétrole Foumakoye Gado, tous deux accompagnés de leurs collaborateurs respectifs à savoir d’une part, les Commissaires aux Droits Humains et le Secrétaire Général de la CNDH et de l’autre, le Directeur Général des Hydrocarbures, le responsable Hygiène et Assainissement et un Assistant de la CNPC/NC.
Cette rencontre tire ses sources, des dispositions pertinentes la Loi Organique n° 2012-44 du 24 août 2012, déterminant la composition, l'organisation, les attributions et le fonctionnement de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) notamment l’art. 19 aliéna 1 qui édicte qu’ « en matière de la protection et de la défense des Droits Humains, la Commission a pour missions de recevoir les plaintes et diligenter des enquêtes sur les cas de violation des Droits Humains … ». L’article 30 de la même loi ajoute : « La Commission dispose des pouvoirs d'investigation les plus étendus sur toutes les questions relevant des droits humains. À ce titre, elle reçoit les plaintes des victimes, de leurs ayants droit, des associations et organisations non gouvernementales des droits humains et de toute personne physique ou morale intéressée ; les dépositions des témoins ; les déclarations des présumés auteurs. Elle dispose aussi d'un accès libre à toute source d'information nécessaire à sa mission notamment les informations, les rapports et documents fournis par les associations de la société civile ou par les organisations politiques. Elle peut se faire communiquer par l'administration ou des particuliers tout document nécessaire à la conduite de ses missions. Ceux-ci sont tenus de communiquer les documents sous peine de poursuites judiciaires. Dans le cas des pratiques d'esclavagisme, la Commission peut se substituer aux victimes. Elle peut recourir à toute expertise nécessaire à la formation de sa conviction ». Par ailleurs, l’article 40 précise que « Toute personne appelée à comparaitre devant la Commission doit y répondre. La Commission prend les dispositions pour sa protection. Le refus de comparaître ou le faux témoignage constitue des infractions punies conformément aux dispositions du code pénal ». En effet, c’est par correspondance en date du 2 janvier 2020, que Monsieur Mahamat Sanoussi, Chef de Tribu de Laharit (commune rurale de N’Gourti) saisissait le Président de la Commission Nationale des Droits Humains, d’une plainte relative à ‘’plus de 300 cas de mortalités de chameaux dans cinq villages’’ de la Commune de N’Gourti (région de Diffa) dont il attribuait la responsabilité à la CNPC/NP du fait de l’exploitation pétrolière. C’est donc en application des dispositions ci-dessus, que Son Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre du Pétrole à bien voulu répondre à cette invitation de la CNDH pour audition.
Prenant la parole à l’ouverture des travaux, le Professeur Khalid Ikhiri a tenu à remercier le Ministre d’Etat en charge du pétrole pour avoir effectué le déplacement dans les locaux de la Commission. Il s’est également félicité des qualités de l’homme, dont sa présence à la CNDH pour ce genre d’exercice n’est pas la première, d’autant plus qu’il avait répondu à une autre plainte étant à l’époque Ministre de l’énergie et du pétrole sur l’affaire des ‘’expropriés’’ de Gorou Banda pour cause d’utilité publique contre la Société Nigelec. Ce geste pédagogique, est à saluer avait indiqué le Président Khalid IKHIRI.